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[ Source : France Inter ]

 histoirespolitiques


La réforme asile/immigration concentre les polémiques même au sein de la majorité. Mais le risque de contestation pourrait venir d’ailleurs : de la limitation de vitesse à 80 km/h...

 

Par Jannick Alimi

 

Comme en mai 68, la mobilisation qu’on pensait voir naître lors de la loi Travail, que certains attendent au moment des réformes de l’assurance chômage ou de la formation professionnelle, cette mobilisation, pourrait trouver son abcès de fixation... sur une question qui apparaît relativement secondaire. Un député LREM, donc macronien pur sucre, me confiait  : 

Le gouvernement ne s’en rend pas compte mais quand moi ou mes collègues, nous retournons dans nos circonscriptions, on nous parle de quoi  ? De la limitation à 80 km/h. Que les technos des ministères aillent en province et ils verront monter le mécontentement. 

Selon certaines rumeurs, Jacques Mézard, le ministre de la Cohésion des territoires, aurait aussi exprimé ses doutes mais, comme on tient à le souligner dans son entourage : « Nous restons sur la ligne gouvernementale ».   

 

Mais cette question de sécurité routière pourrait devenir politiquement minée

D’abord, elle est impopulaire : près de 6 Français sur 10 y sont opposés. Mais surtout, cette mesure et surtout les amendes qui en seront la conséquence, touchent principalement ces populations rurales ou périurbaines pour qui prendre la voiture est une obligation. Le FN, qui se veut toujours le parti de cette « France des oubliés », ne s’y est pas trompée. Marine Le Pen vient de lancer une pétition contre ce qu’elle appelle la « persécution des automobilistes ». Et au sein de la France Insoumise aussi, certains élus n’hésitent plus à brocarder la mesure.   

Mais cette mesure à elle seule pourrait déclencher une vague de contestation ?  Le gouvernement doit se méfier de la «coagulation des mécontents » qui pourrait naître et de la hausse du prix à la pompe, du tabac, du blocage dans les prisons, d’éventuels dérapages policiers. « Ce risque de coagulation est plus fort quand la situation économique s’améliore. Les gens ont alors l’impression qu’ils n’en profitent pas ou moins que leurs voisins », s’inquiète-on dans les rangs de la majorité qui se veut très prudente.