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[ Source : ffmc.fr ]

Depuis 2006 , l’Etat entend s’attaquer aux rodéos urbains en légiférant à tout va et en multipliant les sanctions dont seraient passibles leurs auteurs. Il ne réalise pas que ceux qui posent le plus de problèmes sont insensibles à ces sanctions puisque roulant le plus souvent sans permis, sur des motos parfois volées, ou non homologuées, sans assurance, et la plupart du temps sans équipement de protection adéquat.

 

Pour la FFMC, ces comportements à risques n’émanent pas de motards, mais de délinquants circulant à moto  : «  On renforce les sanctions, mais les contrevenants s’en foutent  !  ». Ce qui agace le plus la FFMC, c’est la manière dont ces faits sont relatés dans les médias et l’amalgame qui en résulte : «  lorsque ces rodéos se déroulent en voiture, la presse ne parle pas d’automobiliste, mais de chauffards  ». Lorsque les faits se déroulent à moto, c’est ’’haro sur le motard’’  : «  la presse parle de motards alors qu’il s’agit d’individus qui ne sont même pas titulaire du permis, roulent sur des motos non homologuées, sans équipement, sans assurance, ce ne sont pas des motards !  »

 

 

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Rares sont ceux qui font le distingo entre motard et délinquant motorisé.

 

 

 

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“Les forces de l’ordre ne s’y trompent pas et font la différence entre un zozo qui fait le con et un motard responsable. Mais l’assimilation de ces délinquants à des "motards" dans les médias nous met en colère.”

« Alors les motards ? toujours en colère ? »

 

La FFMC est amère face à ce phénomène croissant  : depuis 2006, elle constate que l’Etat pisse dans un violon en multipliant les réglementations et contraintes portant sur les véhicules et les conducteurs, mais sans s’attaquer au cœur du problème, que ce soit par la prévention ou la répression. En effet, ces délinquants agissent en toute connaissance de la transgression, que bien souvent, ils revendiquent. Et les forces de l’ordre peinent à intervenir sur le terrain de crainte d’émeutes de cités “sensibles”.

Dans sa circulaire du 3 septembre 2018, Nicole Belloubet, garde des sceaux, insistait d’ailleurs sur la nuance à intégrer entre une action ponctuelle, une transgression délibérée ou un acte isolé [1].

 

De son côté, la FFMC ne reste pas les bras croisés. Elle développe depuis plus de 10 ans une démarche de sensibilisation à la sécurité routière en milieu scolaire, adaptée à la psychologie de l’adolescent, en formant les bénévoles de l’association à intervenir auprès d’un public adolescent sur la base de leur solide expérience de la route. Elle fait campagne contre le bruit excessif de certains. Elle prend ses responsabilités et invite l’Etat à faire de même.


 

Notes

[1Il est en revanche nécessaire que ces violations interviennent de façon répétée (comme par exemple le fait de ne pas respecter l’arrêt imposé par plusieurs feux rouges fixes de suite ou de circuler à plusieurs reprises sur le mauvais côté de la chaussée). Dans les cas les moins graves, notamment d’utilisation par une personne seule d’un cyclomoteur de faible cylindrée, des rappels à la loi avec obligation de stage de sensibilisation pourront s’avérer opportuns.